RP20
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Malgré leurs multiples utilisations, les espaces pastoraux restent des espaces de productions agricoles. Retour aux fondamentaux…
Un ouvrage collectif dirigé par Jean Pluvinage et Thomas Romagny (AFP), 108 pages au format 200x260 imprimé en noir sur couché demi-mat 110g, ép. 6 mm, pds 350 g
Juillet 2014 - isbn 9782914053815
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Les exploitations pastorales se caractérisent par l’utilisation de milieux naturels pour l’alimentation de leurs troupeaux. Les surfaces dont elles tirent profit sont très diversifiées d’une région à l’autre de la France : estives et alpages en zone de montagne, parcours boisés méditerranéens du sud de la France, zones humides des Marais atlantiques pour ne citer que quelques exemples. Ces espaces sont surtout le support de multiples formes d’élevage, mais également de productions (lait, fromage, viande, autres), dont l’originalité est bien souvent marquée par les territoires pastoraux et les savoir-faire locaux dont ils sont issus. Cette vision d’un élevage productif est, depuis plusieurs dizaines d’années, brouillée par une autre représentation plus écologique (le pâturage aide au maintien des paysages), plus bucolique (les troupeaux, ça fait partie de la nature), en tout cas, peu productive (pour se maintenir économiquement et assurer ces fonctions, le pastoralisme reçoit des primes)… Un brouillage qui fournit une image plutôt simpliste de la réalité pastorale.
L’Association Française de Pastoralisme, sous la direction scientifique de Jean Pluvinage (directeur de recherche honoraire à l’Inra), a souhaité revenir aux fondamentaux des systèmes d’élevage pastoraux, et réaffirmer que ces systèmes s’appuient sur des territoires complexes, et s’adaptent à des surfaces souvent peu fertiles, grâce à des techniques pastorales leur permettant de développer de réelles capacités de production.
Trois champs de questionnements sont tour à tour abordés :
• La valorisation des surfaces pastorales en tant que surfaces fourragères à part entière. L’utilisation des espaces pastoraux par le pâturage relève d’un ensemble d’ajustement techniques extrêmement sophistiqués entre une végétation que l’on ne maîtrise pas spontanément (à l’inverse de l’agriculture intensive par exemple) et des animaux qui ne s’improvisent pas brouteurs.
• Le positionnement des produits issus des territoires pastoraux. On s’interroge sur l’origine et les fondements de certaines productions pastorales qui se sont démarquées (par quels mécanismes ?) et ont acquis une reconnaissance, base d’une réelle valorisation économique.
• L’assise économique des systèmes à composante pastorale. Quelles performances économiques peut-on attendre des systèmes pastoraux ? Comment les politiques publiques interviennent-elles dans leur fonctionnement ? Quelles sont leurs perspectives et leurs marges de manœuvre et d’amélioration ?
La notion de production avait quelque peu disparu des écrans des espaces dits « défavorisés », voués à d’autres plaisirs. Avec l’engouement d’une partie du public pour une vie de qualité, voilà ces espaces de nouveau valorisés, de nouveau « productifs », mais dans un tout autre registre : celui des spécificités locales, territoriales, gustatives, en tirage limité… C’est le coup de projecteur particulier que souhaitait donner l’Association Française de Pastoralisme sur les espaces pastoraux.
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