Ci-dessus : Portrait de Mary Austin par Christophe Galleron
Mary Hunter Austin se classe dans la tradition américaine de nature writing. Voyageuse infatigable, elle est féministe et défend les droits des Amérindiens.
Mary Austin fait partie d'un cercle d'écrivains incluant Jack London, George Sterling, Lincoln Steffens, Willa Cather, Charl...
Ci-dessus : Portrait de Mary Austin par Christophe Galleron
Mary Hunter Austin se classe dans la tradition américaine de nature writing. Voyageuse infatigable, elle est féministe et défend les droits des Amérindiens.
Mary Austin fait partie d'un cercle d'écrivains incluant Jack London, George Sterling, Lincoln Steffens, Willa Cather, Charlotte Perkins Gilman, Mabel Dodge Luhan. Malgré une bonne notoriété dans les milieux littéraires de l'époque et une abondante production (romans, récits, pièces de théâtre, essais féministes, études sur les Amérindiens), elle n'a jamais percé à l'étranger.
Mary voit le jour à Carlinville (Illinois) le 9 septembre 1868 ; elle est la deuxième fille d'une fratrie de 8 enfants. C'est son père, George Hunter, avocat, qui lui donne le goût de l'écriture. Il disparaît en 1878, la même année que la petite sœur de Mary, Jennie.
Elle obtient en 1888 un diplôme de mathématiques et science au collège de Blackburn (Illinois). Sa mère décide de partir en Californie pour tenter d'améliorer la piètre santé physique et morale de Mary. Les magnifiques paysages de l'Ouest font miracle : Mary revit.
En 1889, elle publie son premier essai biographique, One Hundred Miles on Horseback.
Elle se marie en 1891 avec Stafford Wallace Austin. En 1892, elle publie son premier court roman, The Mother of Felipe, et donne naissance à une enfant handicapée mentale, Ruth. L'écriture devient dès lors pour Mary une activité vitale pour supporter ce coup du sort.
En 1899, après des années houleuses, Mary quitte Wallace, s'installe à Los Angeles avec Ruth, devient l'amie de Charles Lummis, ethnologue et archéologue, qui va la soutenir dans sa carrière, comme il le fait avec Charlotte Perkins Gilman. Mary publie une série de travaux, dont The Land of Little Rain (1903) et The Basket Woman (1904). En 1905, elle prend la décision déchirante de placer en institution sa fille, qui y décèdera d'une grippe en 1918.
En 1906, l'année de publication de The Flock, elle achète des terres au Carmel qui l'enracinent encore davantage dans l'Ouest, approfondit sa spiritualité, entreprend une série de voyages à New York, en Europe... En Italie, elle guérit spontanément d'un cancer du poumon qui ne lui laissait pourtant que quelques mois à vivre, puis s'installe à New York où elle travaille dans un mouvement féministe, ce qui lui inspire son roman A Woman of Genius (1912).
Après quelques années à naviguer entre New York et la Californie, elle se fixe en 1925 à Santa Fe où elle fonde la Casa Querida (ou Beloved House). Elle prend fait et cause pour les droits des Amérindiens.
Elle meurt à Santa Fe d'une attaque cardiaque le 13 août 1934.
(source : Laurie Champion (ed.), American Women Writers, Greenwood Press Wesport, 2000)
Photo 2 : De g. à dr., George Sterling, Mary Austin, Jack London et James Hopper au Carmel © The Huntington Library, San Marino, CA
Mary AustinMary Austin a suivi les derniers bergers dans leur Long Trail vers les hauts plateaux de la Sierra Nevada californienne en 1900. Premières pages Traduction et préface Jean-Luc Tendil, postface Guillaume Lebaudy, illustrations Christophe Galleron264 pages, N&B, 120 x 180, ép. 20 mm, pds 250 gAvril 2016 - isbn 9782914053785